Consommation responsable
Jul 28, 2025

Comment organiser des vacances écoresponsables en 2025 ?

Quand on pense aux vacances, on imagine soleil, liberté, découvertes… et rarement CO2. Pourtant, le tourisme a un impact environnemental majeur.

Comment organiser des vacances écoresponsables en 2025 ?

97 millions de tonnes d’équivalent CO2 : c’est ce qu’a émis le secteur du tourisme en France en 2022, selon l’ADEME. Cela représente à lui seul l’empreinte carbone annuelle de 10,5 millions de Français. Et si partir en vacances est un moment essentiel pour souffler, changer d’air ou découvrir d’autres cultures, cela n’empêche pas de se poser la question : peut-on voyager autrement, sans (trop) alourdir son empreinte carbone ?

Bonne nouvelle : il est tout à fait possible de continuer à voyager, différemment, plus consciemment. Voici comment faire des choix éclairés, sans renoncer à l’essentiel : le plaisir de partir.

Choisir sa destination autrement

Avant même de parler de transport ou d’hébergement, tout commence par le choix de la destination. Et cette décision peut déjà faire une grande différence. Partir loin fait rêver, mais ce rêve a un coût écologique important. Et parfois, il n’y a pas forcément besoin de partir à l’autre bout du monde pour déconnecter et passer de très bons moments. La France offre une incroyable diversité de paysages : littoral, montagnes, forêts, parcs naturels… il y a de quoi en prendre plein les yeux !

Et si vous avez envie d’un ailleurs culturel, l’Europe regorge de destinations riches en histoire, gastronomie, nature et art de vivre. Le tout, accessible en train ou en bus. Voyager plus près, c’est réduire son empreinte carbone… et son budget.

Et si malgré tout, votre rêve de voyage vous emmène à l’autre bout du monde ? Dans ce cas, pourquoi ne pas envisager des alternatives plus douces, comme le ferry ou même un cargo, si l’itinéraire le permet ? Et si l’avion reste la seule option, vous pouvez considérer ce type de voyage comme une expérience rare, à réserver aux grandes occasions ou à des séjours longs de plusieurs semaines pour en apprécier pleinement la valeur… et en limiter l’impact.

Le transport, levier important d'action

Un poste majeur d’émissions à ne pas sous-estimer

Le transport est de loin le poste le plus émetteur en carbone dans le tourisme : il représente à lui seul 69 % de l’empreinte carbone du secteur. L’avion en est le principal responsable avec 29 % des émissions à lui seul, toujours selon l’ADEME. Quelques heures de vol peuvent suffire à faire exploser votre bilan carbone annuel.

Par exemple, un aller-retour Paris-Marseille en avion émet environ 230 kg de CO2 par passager, contre seulement 1,6 kg en train selon la SNCF. Autrement dit, un vol domestique peut peser autant qu’un mois de chauffage domestique. De quoi réfléchir à deux fois avant de réserver son week-end dans le sud ou dans une capitale européenne...

Des alternatives concrètes et accessibles

Pour des trajets en France ou en Europe, le train reste l’option la plus responsable. Rapide, confortable, et de plus en plus accessible grâce à des plateformes comme Trainline ou les offres SNCF et Ouigo. De nombreuses destinations européennes s'offrent à vous en quelques heures de voyage comme Milan, Barcelone, Amsterdam, Berlin, Vienne et tant d'autres ! Le bus longue distance est également une alternative bas carbone et économique, même s’il nécessite plus de temps.

Si la voiture est indispensable, pensez au covoiturage (Blablacar) ou à louer un véhicule électrique ou hybride. Voyager à plusieurs permet également de diviser l’impact par passager (et de rendre le trajet plus sympa !).

Pour les trajets longue distance, notamment hors Europe, le mieux reste encore de voyager moins souvent, mais plus longtemps. Cela permet de minimiser l’impact du trajet. On peut aussi compenser une partie des émissions via différents programmes proposés par exemple par GoodPlanet ou ClimateSeed. Enfin, pourquoi ne pas faire du transport une aventure en soi ? Train de nuit, vélo-tourisme, voilier ou Interrail : voyager autrement, c’est aussi voyager plus intensément.

Voyager bas carbone, c’est aussi prendre le temps de voyager et de considérer le trajet comme partie intégrante du voyage. À noter que certains employeurs permettent même à leurs salariés de bénéficier de TTR (Temps de trajet responsable), une sorte d’équivalent de RTT octroyé lorsqu’ils choisissent des modes de transport plus durables pour partir en vacances. Une petite idée à glisser à l’oreille de votre CSE !

Hébergement : quand dormir a aussi un impact

L'impact souvent caché des hôtels

L’hébergement peut sembler secondaire, mais il a lui aussi un impact environnemental non négligeable. Eau, énergie, climatisation, blanchisserie, alimentation… Un hôtel standard peut consommer plusieurs centaines de litres d’eau par jour et par client.

Certaines chaînes hôtelières affichent aujourd’hui des engagements RSE, mais attention au greenwashing. Heureusement, il existe des labels sérieux comme Clé Verte, l’Ecolabel européen ou Green Globe, qui garantissent des efforts concrets en matière d’impact.

Des solutions plus durables et souvent plus locales

Là aussi, le choix peut faire toute la différence. Dormir dans un lieu écoresponsable, c’est aussi souvent vivre une expérience plus locale, plus humaine. Gîtes, chambres d’hôtes, auberges éco-conçues, campings labellisés… les options sont nombreuses pour allier confort et impact réduit.

Plusieurs plateformes permettent de trouver ce type d’adresse :

  • We Go GreenR : moteur de recherche d’hébergements durables
  • Vaolo : tourisme communautaire et solidaire
  • Viatao : guides et bons plans de voyage responsable
  • Greengo : moteur de recherches d'hébergements qui permet aussi d’appliquer un filtre selon son mode de transport (train, vélo, à pieds) pour trouver un hébergement accessible sans voiture.

Une fois sur place, quelques gestes simples permettent de réduire encore son impact : éviter le changement quotidien de draps ou serviettes, limiter la climatisation, refuser les produits jetables… Des habitudes qui allègent l’empreinte sans nuire au confort.

Activités : conjuguer plaisir, sens et sobriété

Les pratiques à éviter sans culpabiliser

Inutile de se flageller pour chaque activité. L’idée n’est pas de bannir tout loisir, mais de connaître ses impacts et faire des choix plus éclairés. Certaines activités, malgré leur attrait, ont un impact écologique ou éthique discutable :

  • jetski, quad, hélicoptère : très énergivores et polluants
  • parcs ou activités avec des animaux sauvages maltraités (bains avec éléphants, selfies avec fauves, nager avec des dauphins...)
  • surfréquentation de lieux fragiles (Maya Bay en Thaïlande, Dubrovnik…)

Le tourisme de masse peut nuire aux écosystèmes, mais aussi à la qualité de votre expérience sur place.

Des alternatives enrichissantes et responsables

Et si on profitait des vacances pour s’immerger vraiment dans un territoire ? Une randonnée guidée, des balades à vélo, une sortie en kayak, un atelier de poterie avec un artisan local ou un cours de cuisine traditionnelle : ces expériences ont souvent plus d’âme que n’importe quelle attraction touristique.

Certaines plateformes facilitent ces rencontres :

Adopter une approche plus lente et qualitative permet souvent de donner plus de sens à son voyage.

Prêts pour organiser vos prochaines vacances en version plus responsable ?

Voyager responsable, ce n’est pas renoncer au plaisir ou à l’aventure. C’est simplement faire des choix plus conscients, à chaque étape : destination, transport, hébergement, activités.

Pas besoin d’être parfait, mais chaque geste compte. Et qui sait, vous pourriez bien revenir avec des souvenirs plus riches, des rencontres plus vraies et une empreinte carbone un peu plus légère.

Et vous, quelle est votre astuce préférée pour des vacances plus responsables ?